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Cri du cœur pour les retraités malades

Le cri du coeur d’un agent de santé sur la triste galère en cours au Centre médico des retraités de l’IPRES : Insoutenable, injuste.


Tout d’abord en tant que personnel de santé au niveau du centre médico social de l’ipres, je tiens à m’excuser auprès du papa et de tous les pensionnaires pour le désagrément subi ainsi que tous les autres patients dans le même cas.En premier lieu, je tiens à étaler un peu le fonctionnement En effet, à sa création, l’ipres avait pour vocation le paiement des pensions de retraite. C’est ensuite qu’est venu le volet médico-social qui ne figure pas dans les textes de l’institution sur le plan juridique. Dans cette même mouvance , les centres médico-sociaux ne bénéficient d aucune d’autonomie de gestion cela veut dire que son budget et son fonctionnement dépende directement de la direction générale. Niom nioy bour di boumi.

Le fonctionnement du centre est tributaire de la direction générale autrement dit on fonctionne sur la base d’un budget qui est voté au niveau du conseil. Du jamais vu.Tous les bons de médicaments, consommables, réactifs au niveau du labo etc sont soumis à un processus administratif que médecins et personnel du CMS en général ne participons pas et ne maîtrisons pas. De ce fait, il ya très souvent des ruptures de médicaments, de consommables de réactifs etc. Oui! Il nous est arrivés de prescrire même des gants pour pouvoir faire des soins. Pourquoi on en parle pas? Si on en parle! On défend nos idées et nos sacerdoce mais que faire face à une administration qui n a aucune considération sur le corps médical et qui pense que tout ce qu’on dit n’est que charabia ? Tous les médecins et personnels qui exercent dans les hôpitaux savent de quoi je parle. Pour le fonctionnement : Les spécialistes assurent des vacations et viennent une ou 2 fois par semaine sous formes de prestations. Si l’ipres les paie pas bien à l’acte, ils iront voir ailleurs à coup sûr. Donc normal que les rendez-vous soient éloignés pour ce nombre affluents. Pour le personnel qui est recrutés de façon permanente à l’ipres, ils assurent un service permanent de 7h30 à 16h y compris l’hospitalisation H24 et la consultation. Et tous les soins délivrés au niveau des CMS sont gratuits que cela soit la consultation, les bilans, les hospitalisations, les interventions chirurgicales etc. ( …c’est eux qui cotisaient avant).

S’il arrive qu’une de ces prestations ne soit pas disponible, une lettre de garantie est délivrée pour le faire dans des hôpitaux où il ya un préfinancement de l’ipres. Seulement il peut y avoir un moment où le préfinancement est épuisé jusqu’à ce que même il y ait endettement et là l’hôpital en question refuse les soins aux ayants droit de l’ipres car la boîte leur doit beaucoup. Sur ce point aussi c’est purement administratif. En termes clairs, si on a besoin d’un stock de consommables, de médicaments ou de réactifs, il faut faire une commande qui passera par un circuit administratif qui, oui, prend du temps et parfois plus de temps que prévu ce qui crée évidemment des ruptures en aval.

Je tenais juste aussi à préciser avec objectivité que: Parfois le problème avec les patients est que dès qu’on donne un rendez-vous de 3 mois pour eux c’est la catastrophe mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’une pathologie chronique stable ne nécessite pas de rendez-vous en continu et rapprochés.
Si les rendez-vous sont rapprochés cela vaut die que ça ne va pas.
En ophtalmologie aussi les consultations sont quotidiennes avec 2 ophtalmologistes seulement. Il ya un service d’hospitalisation qui fonctionne 24h sur 24 même si la capacité est un peu limite par rapport à l’affluence des patients.

Photo d’illustration


Ce problème est commun au système sanitaire en général. Et cela n’entache en rien la qualité des soins avec un personnel qui fait un réel effort de diagnostic et de traitement au quotidien.
Le problème souligné à l’accueil et concernant une seule personne ne peut être généralisé à tous comme on le dit c’est un problème de comportement personnel qu’on ne peut cerner.

Cette personne a été avertie à plusieurs reprises, des patients l’ont signalé sans suite. Peut-être que cette fois ce sera la bonne.
Sans trop verser dans le justif, restons dans l’intellect et non dans l’affect : Le sous effectif et l’accueil est un problème commun au système sanitaire au Sénégal et le recrutement également n’est pas géré par le personnel médical il est géré par l’administration qui estime qu’on est en nombre suffisant. Oui le personnel du centre médico-social de l’IPRES est très insuffisant d ailleurs mais pour les administratifs c’est suffisant! Les médecins font des burn out, les infirmiers pareils ils font des fausses couches des menaces d’accouchement prématuré des syndromes grippaux tout le temps parce qu’ils sont asthéniés. C’est juste comme des ouvriers. Ils doivent pas leurs coûter chers. Mais comme la demande est supérieure à l’offre on est obligé de se taire!

Pire les médecins amouniou bureau ils se partagent un bureau de consultation et en dehors de leurs jours de consultation ils sont obligés de squatter la cabine de garde qu’ils partagent avec les infirmiers et stagiaires! Niouni amouniou place.
Tous les décrets signés pour motiver davantage les médecins danio lank begn ko appliquer.
De ce fait nous avons nos limites et de surcroît tous les retraités pensent qu’on est grassement payés. Quelle ironie!

Récemment une direction de l’action sanitaire et social a été mise en place dans le but de mieux organiser le système sanitaire au sein de l’ipres.
On a un nouveau médecin chef nak qui fait tout pour k les choses changent mais administration biniou ko sekeul moniou tegoul feneu te gayi bolo wouniou kouner yangui khol noy avancer bayi sa morom di enregistrer ton propre collègue diko tegal pca bi pask moy boum di boumi, divisé pour mieux régner. En résumé on ne peut que s’excuser face au mal être des usagers et dire qu’on est tous victimes d’un système dont souffre tout le personnel médical. Changer de système et de mentalité et travailler en équipe est la clé de notre succès et du bien être des patients. Mais hélas le chemin est encore long pour l’IPRES.

Ps: j’ai hésité à écrire nak parce que c’est sûr qu’on va créer des soucis à tout le personnel soignant des CMS à cause de cette publication. C’est une vraie dictature qui règne…

La peur devrait changer de camp! Nous comptons sur la justice et la magie des clics. Désolé de la longueur.

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