Top 5 de la mi-journée du 19 Aout 2020

1 – 3500 tonnes de nitrate stockées au Port de Dakar : l’info qui a réveillé et choqué les dakarois

L’information révélée par l’Obs et relayée dans le Sencaféactu de ce matin, a fait l’effet d’une bombe dans les réseaux sociaux et les sites d’information. Alors que les yeux et oreilles étaient rivés sur les évènements de Bamako, les dakarois découvraient une information qui allait les secouer.

Selon L’Observateur, 3050 tonnes de nitrate d’ammonium sont arrimées au Môle 3 du Port de Dakar.  Et  l’évacuation du produit dangereux est suspendue à un agrément du ministère de l’Environnement. 

Nos confrères de l’Obs informent que 350 tonnes sur les 3500 ont été déjà évacuées, selon le Haut commandant du Port de Dakar, Ibrahima Badji.

Pour rappel, un tonnage moins important de nitrate d’ammonium que ce lui stocké au Port de Dakar, a explosé le 4 août dernier à Beyrouth dans un hangar qui abritait 2750 tonnes de nitrates d’ammonium, et causé au moins 170 morts et 6 500 blessés.

2 – Le feuilleton entre Jamra et le producteur de la série « Infidèles » rebondit…

Dans l’édition de l’Obs de ce mercredi, Ibou Guèye n’y va pas par quatre chemins, pour dire ses vérités. Selon le réalisateur et producteur d’Even Prod, « nous sommes dans une société hypocrite où les gens n’assument pas. On n’exclut pas d’attaquer la décision du CNRA ». 

Jamra et le collectif des 48 plaignants est revenu à la charge ce matin, pour déclencher une nouvelle procédure contre la série.

« Le collectif des 48 plaignants  contre les dérives audiovisuelles a reçu plusieurs ALERTES attestant que dans l’épisode de samedi dernier, 15 août 2020, de la série INFIDÈLES, les promoteurs, en violation de leurs engagements, ont fait comme si de rien n’était : ils maintiennent les mêmes séquences obscènes, les mêmes perversités, la même pornographie verbale, etc. Rien n’a changé !

Le coordonnateur du Collectif des plaignants, Serigne Bassirou Macké Cheikh Astou Fall accompagné du vice-président de l’ONG islamique JAMRA n’ont pas manqué d’en faire part au « Tribunal de l’audiovisuel », lors de la deuxième audience qu’a bien voulu leur accorder (à leur demande) le président du CNRA, ce mardi 18 août. Le Collectif ne manquera pas d’en rendre incessamment compte à l’opinion, à travers une déclaration publique, incha Allah », informe Mame Mactar Guèye dans une déclaration rendue publique ce mercredi

3 – Navétanes/ Amadou Kane Président de l’ONCAV : « Nous sommes dans les dispositions de jouer…. »

Le dirigeant de l’ONCAV tient, apparemment à sa posture qu’il défend depuis quelques temps. Lundi dernier, déjà, sur le plateau de Mame Fatou Ndoye de la TFM, Amadou Kane n’abdiquait pas malgré le contexte de la pandémie.

Le contexte actuel avec la maladie de coronavirus ne semble pas saper le moral du président de L’ONCAV, Amadou  Kane. Le patron des Navétanes insiste sur le fait que son mouvement est dans les dispositions de jouer avec l’accompagnement de L’Etat. 

« Si la pandémie disparaît, l’Etat est d’accord de nous accompagner, si les conditions sanitaires sont réunies. Nous sommes dans les dispositions de jouer si les Asc sont dans cette disponibilité », affirme M. Kane dans un entretien avec le quotidien Stades.

4 – Rebondissement dans le contrat Senelec-Akilée. 

Cette fois-ci, c’est l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) qui se prononce sur l’affaire. Saisie par le Syndicat des cadres de la Senelec, pour jeter un coup d’œil dans le contrat entre les deux entités, elle a produit un Rapport provisoire.

Ainsi, l’ARMP qui semble rappeler à l’ordre Senelec pour trouble à l’ordre public économique, recommande de s’orienter vers une négociation amiable, plutôt qu’un contentieux qui pourrait s’avérer très couteux pour les deux parties.

SourceA ajoute que, ce sont 25 milliards F Cfa que le directeur général de la Société Akilee, Amadou Ly, réclame à Papa Mademba Bitèye et sa Senelec. Et, on risque d’assister à un chaos électrique si Akilee venait à prendre, sur le plan judiciaire, le dessus sur la Senelec.

5 – Les cerveaux du putsch militaire intervenu hier au Mali

Qui sont les cerveaux du renversement du pouvoir au Mali ? En plus du colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’Air, il y a un autre officier supérieur parmi eux : le colonel Malick Diaw, chef de la 3e division militaire de Kati. Il connaît parfaitement le camp militaire d’où sont parties les opérations.
Il y a également d’autres officiers : Sadio Camara, par exemple. C’est un colonel de l’armée qui revient à peine de Russie, où il était en formation. Il a joué un rôle clé. Et dans le noyau des putschistes, on cite d’autres officiers supérieurs de la gendarmerie, de la police et de l’Armée de l’air. C’est donc un coup d’État d’officiers supérieurs décrit le correspondant de RFI à Bamako, Serge Daniel.
Pour le chercheur indépendant Marc-André Boisvert, interrogé sur RFI, ces militaires sont d’ailleurs beaucoup expérimentés que ceux ayant fait le putsch de 2012 : « Si on compare à 2012, ce sont des officiers qui ont un bon curriculum vitae et qui ont de l’expérience. Cela se voit déjà juste à la façon dont ils ont formulé leur intervention. Ils savent actionner les leviers pour tenter de rassurer la communauté internationale et tenter de rétablir un dialogue. En 2012, jusqu’à la dernière minute, on ne savait pas à qui l’on avait affaire. Et les putschistes à ce moment-là étaient nettement moins expérimentés en communication. Pendant près d’une semaine, on ne savait pas trop on allait. »
Avec RFI

Adama Sow